Les frères URRUTIA © Lionel MONTMAIN
Du haut de ses vingt-six ans,
Sébastien Urrutia rêvait de gagner un jour le rallye des
Cimes. Depuis ce week-end, c’est chose faite avec un
rallye qu’il a dominé de la tête et des épaules avec son
frère Pierre. Une victoire largement méritée devant
Anicet Garicoix et Frantxoa Hirigoyen.
Une fois les vérifications terminées,
les équipages avaient rendez-vous avec la première
spéciale du bois de Bedat. Si les premiers concurrents
passaient sans encombre les différents bourbiers de
cette ES, il n’en fut pas de même pour les équipages
suivants si bien qu’au final, cette dernière fut
annulée. La spéciale suivante verra un Alain Pierrine en
pleine forme signer le scratch devant Patrick
Orhatégaray et Sébastien Urrutia.
Le samedi matin, les frères Urrutia
sortent la grosse attaque pour prendre la tête du
rallye. Une position qui restera inchangée jusqu’à
l’arrivée finale. Au volant de leur Fouquet équipé des
nouveaux pneus Technospeed, Sébastien et Pierre Urrutia
ont survolé la concurrence sur ce rallye, si particulier
mais tellement mythique. Les deux frérots ont démontré à
l’occasion de cette course qu’ils étaient prêts à
prendre la relève de la discipline. Ils entrent ainsi
par la grande porte dans la légende du rallye des Cimes.
Anicet Garicoix, de son côté,
regrettera longuement l’annulation du premier chrono et
les pénalités dont il a écopé. Connaissant des problèmes
d’amortisseurs le samedi, le pilote de la Seat a tout
donné le dimanche pour maintenir la pression sur le
Fouquet bleu et blanc, en vain. Au final, c’est à la
seconde place, avec cinquante cinq secondes de retard
qu’Anicet Garicoix et Didier Queheille sont rentrés à
Tardets. Troisième, Frantxoa Hirigoyen a confirmé qu’il
était un excellent pilote. Au volant du Fouquet de
Didier Sempe, le pilote du Labourd complète le podium
100% Basque. A noter que ce dernier a signé le dernier
temps scratch de « la Madeleine » au prix d’une attaque
dantesque.
Quatrième, Alain Pierrine poursuit sa
moisson de victoires de classe avec son Fouquet. En tête
à l’issue de la première étape, il n’a rien pu faire
face aux grosses cylindrées des premiers. Il marque
encore des points précieux pour le championnat et
conforte ainsi sa seconde place provisoire. José Castan
repart avec une nouvelle victoire de classe avec son
Rivet. Sa cinquième place scratch confirme aussi sa
capacité à s’adapter aux différents terrains du
championnat dont il est le leader actuel.
Copiloté par son fils, Hervé Servière
affichait un large sourire à l’arrivée. Avec son Cazé,
il se classe sixième du classement final. Très à l’aise
au milieu de la forêt et sur les flancs de montagne, le
pilote Farnayrot s’est régalé pendant ces trois jours de
course. Septième, Joël Chopin s’en est très bien sorti
avec son Pro-Pulsion. Il a toujours été dans le coup et
a misé sur la régularité. Une belle récompense pour ce
pilote sympathique.
Patrick Poincelet a atteint son
objectif. En effet, ce dernier souhaitait terminer dans
le top 10. En prenant la huitième place, il a su gérer
sa course pour ne pas trop abimer sa voiture tout en
restant efficace. Sur ce rallye, Christopher Hammond
étrennait son nouveau Milner. Toujours aussi
spectaculaire, le pilote britannique a progressé tout au
long du week-end pour finir le rallye en trombe.
Jean Paul Hirigoyen complète le top
10 de cette édition 2008. Avec son Fouquet, il a fait
une course sage mais payante. Marc Budgen progresse de
course en course. Il a fait rugir le moteur Jaguar dans
les montagnes basques pour prendre la onzième place. Une
fois de plus, Gilbert Turon Barrère est à l’arrivée avec
son Phil’s Car, il se classe douzième. Deuxième de la
petite classe des deux litres de cylindrée, Arnaud
Etchécopar a fait des merveilles avec son proto. Au
volant d’un buggy moins évolué que ses principaux
adversaires, le pilote d’Oloron Sainte Marie a sorti le
grand jeu pour terminer à cette position.
A domicile, Joseph Garicoix a fait un
festival en deux litres deux roues motrices. Il décroche
les lauriers de la victoire après avoir largement dominé
ses adversaires. En effet, c’est à plus de dix-sept
minutes que nous retrouvons le second de la catégorie
Sébastien Moleres. Damien Pocheluberry complète le
tiercé de la classe T1A5 avec son Sauzzede Renault.
Nathanael Costil a assuré le
spectacle avec son Fouquet ancienne génération. Généreux
dans l’effort, le jeune pilote a séduit le public à
l’occasion de la dernière montée de la Madeleine.
Enfin, rappelons que c’est Benoit
Soulas qui s’impose dans les 4x4 de série devant
Frédéric Lafuente et Patrick Ibarra. Sur cette course,
le groupe T2 fut décimé et il est bon de souligner qu’au
final ce sont les trois Jeep qui prennent les trois
premières places mais surtout qui terminent le rallye.