Anicet GARICOIX © Lionel MONTMAIN
Avec cette 8ème édition, le rallye Orthez Bearn vient
de passer un cap important de son existence avec un
nombre d’engagés record. Au milieu des 110 partants,
Patrick Orhatégaray et Anicet Garicoix ont été au dessus
du lot mais les surprises sont venues d’Alain Pierrine
et des frères Urrutia. Au final, c’est le souletin
Anicet Garicoix qui s’impose devant Sébastien Urrutia et
José Castan.
Le 4x4 Club Orthézien et son président Jacques Dumont
avaient le sourire au départ du rallye.
Non seulement le soleil était au rendez-vous mais en
plus, la quasi-totalité du gratin français de la
discipline avait répondu présent à l’appel des
organisateurs.
Après les vérifications techniques et administratives,
les pilotes avaient rendez-vous, en fin de journée, à
Salespisse, pour le prologue du rallye. Dans cette
spéciale, c’est le surprenant Alain Pierrine qui
s’impose avec son petit Fouquet 2 litres devant Anicet
Garicoix et Vincent Foucart.
Le lendemain matin, le pilote du Fouquet « Cassagne »
récidive et colle plus de quatre secondes à ses
adversaires. Du coup, Patrick Orhatégaray voit rouge et
réagit en s’imposant dans l’ES3. Alain Pierrine se sent
pousser des ailes sur ce rallye et signe à nouveau le
scratch dans la quatrième spéciale chronométrée. Par la
suite, Garicoix, Fouquet et Orhatégaray se partagent les
meilleurs temps de spéciales alors qu’Alain Pierrine
effectue un tête à queue et perd plus de vingt secondes.
Au soir de la deuxième étape le leader s’appelle Patrick
Orhatégaray. Avec son Fouquet, il précède le Bidart
d’Anicet Garicoix et l’autre Fouquet de Laurent Fouquet.
Le dimanche, la rosée du matin rend le terrain délicat
et les différents équipages doivent jouer les
équilibristes. A ce petit jeu Patrick Orhatégaray et
Laurent Fouquet s’en sortent plutôt bien puisqu’ils
signent les deux premiers scratchs du jour. Hélas dans
la suivante, Laurent Fouquet tape un arbre et doit
renoncer. Fouquet « out », la bagarre va alors se
transformer en un duel opposant Patrick Orhatégaray et
Anicet Garicoix. A deux spéciales de l’arrivée l’écart
entre les deux hommes n’est que d’une seconde à
l’avantage du grand Patrick.
Coup de théâtre dans l’avant-dernière spéciale, les
spectateurs attendent avec impatience le Fouquet « Red
Bull » mais c’est au ralenti et avec plus de dix minutes
de retard que ce dernier entre en scène. Une jante du
buggy a cédé et a endommagé le bel engin qui
s’immobilise dans la spéciale. C’est l’abandon…
Du coup, Anicet Garicoix n’avait plus qu’à se laisser
glisser vers l’arrivée pour savourer une victoire bien
méritée. Après le rallye du Cantal, Anicet Garicoix et
Didier Queheille remportent donc le rallye Orthez Bearn.
Maintenant, c’est plus motivés que jamais que les deux
compères vont préparer « leur rallye », en septembre
prochain, le rallye des Cimes.
Pour la seconde place, rien n’était fait puisque trois
pilotes étaient regroupés en moins de dix secondes avant
le dernier tronçon chronométré. Alain Pierrine était le
mieux placé mais c’est finalement le jeune Sébastien
Urrutia qui sort le grand jeu pour signer le scratch. Au
prix d’une belle attaque, il signe un temps canon qui
lui permet de passer à la fois José Castan et Alain
Pierrine. C’est donc avec la médaille d’argent que les
deux frères montent sur le podium. Avec ce résultat, ils
ont ainsi démontré que leur deuxième place au rallye du
Cantal n’était pas un accident et qu’il faudra compter
avec eux à présent.
Sur la dernière marche du podium, José Castan poursuit
sa moisson de victoires de classe. Décidément, le pilote
du Rivet à le vent en poupe et marque encore des points
importants pour le Championnat.
A la quatrième place, nous retrouvons Alain Pierrine.
Très à l’aise dans le serré du samedi, le pilote du
petit deux litres n’a pas pu résister au retour des
prototypes plus puissants sur le parcours plus roulant
du dimanche. Il décroche tout de même une nouvelle
victoire dans sa catégorie et reprend la deuxième place
provisoire du Championnat.
Guy Housset a réalisé une belle course mais il n’aura
pas été en mesure d’inquiéter ses adversaires habituels
sur ce rallye. Peut être se réservait-il pour les Cimes
? Un Rivet peut en cacher un autre, et c’est celui du
pilote constructeur Fabrice Rivet que nous retrouvons à
la sixième place. Encore un peu hésitant, le Charentais
devrait bientôt se retrouver sur les podiums.
Patrick Poincelet fut malchanceux sur cette épreuve.
Alors qu’il se battait pour la sixième place, le pilote
de la Clio crevait dans la dernière spéciale et perdait
plus d’une minute dans l’affaire, il se classe septième.
Le jeune Manu Castan va vite, très vite. Il prend la
huitième place finale pour sa première arrivée avec ce
proto. Après les performances, il semblerait que l’on
ait trouvé la recette de la fiabilité sur cette nouvelle
voiture.
Sylvain Knoll est un pilote heureux. Non seulement, il
termine le rallye à la neuvième place mais il l’a fait
sous les yeux ébahis de ses plus fidèles supporters : sa
femme et ses deux enfants. Le top dix est complété par
Pierre Philippe. Une nouvelle fois, ce grand monsieur du
tout-terrain a prouvé qu’il était encore très performant
et surtout toujours aussi motivé.
Samir Rahal était présent à Orthez. Avec son Rivet, il
prend une belle onzième place et poursuit
l’apprentissage de sa nouvelle monture. Il précède le
Pro-pulsion de Joël Chopin toujours aussi accrocheur.
Deuxième de la classe des trois litres de cylindrée,
Gilbert Turon Barrere a fait une course sage mais
efficace avec son Phil’s Car. Quatorzième, Fabien
Berteau et Nicolas Martin ont haussé le ton le samedi
avant d’assurer et de ménager la mécanique le dimanche.
Toujours aussi généreux dans l’effort, Cyril Omnes s’est
surpassé pour accrocher la quinzième place avec le buggy
de sa sœur.
En T1A5, Vincent Poincelet a créé la sensation en début
de course avant de renoncer sur casse mécanique. Du
coup, c’est une fois de plus ce diable de Larroquet qui
l’emporte avec son Phil’s Car. Soulignons la superbe
deuxième place des deux litres deux roues motrices pour
le débutant François Cazalet. Pour la première fois
derrière un volant, le jeune et sympathique pilote a
étonné tout le monde. Mathias Galarregui, quant à lui,
complète le podium de la classe.
Décidément, Jean Claude Bebot est au dessus du lot cette
année en T2. Avec sa redoutable Jeep Cherokee, il a su
passer à travers tous les pièges pour rentrer en
vainqueur au parc fermé.
Enfin, la gente féminine fut bien représentée avec
Caroline Paparemborde et Carole Etchecopar qui se
classent 44ème scratch et qui s’imposent dans la Coupe
des Dames pour leur première apparition.